Somatisation chez une petite fille

     La thérapeute est l’heureuse grand-mère d’une petite Juliette, huit ans. Il y a deux mois, sa fille (donc la maman de Juliette) a avalé une arête de poisson : consultation aux urgences, hospitalisation pour l’enlever sous anesthésie générale… Juliette a eu très peur et depuis, elle qui mangeait très rapidement, est la dernière à sortir de table, en ayant à peine avalé la moitié

de son assiette. Et toutes les cinq secondes, elle étire son cou vers l’arrière, tousse. Sa mamie lui propose un travail d’HG : « gêne en avalant ».


      Dès les premiers mots, l’enfant se met à tousser, à déglutir, à étirer son cou. Un peu inquiète, elle demande ce qui se passe. La grand-mère la rassure et le travail se poursuit. Premier résultat immédiat : les étirements disparaissent.


      Deuxième séance trois jours plus tard à la demande de Juliette qui se sent mieux, mais éprouve encore « quelque chose ». La toux a disparu, mais elle ressent toujours une gêne lorsqu’elle mange en présence de ses parents.


     Troisième séance au cours de laquelle Juliette exprime la peur qu’elle éprouve pour sa maman: peur qui est traitée par HG. Elle souhaite aussi que la grand-mère parle de la peur qu’elle ressentait à sa maman, ce qui a été fait car il est important que cette dernière soit aussi partie prenante.


     Juliette, très marquée par ce qui est arrivé à sa maman, a somatisé sa peur et a présenté les mêmes symptômes que celle-ci, alors qu’elle n’avait pas avalé d’arête elle-même. L’HG, en enlevant la peur a également enlevé la somatisation.


     On notera aussi à propos de ce cas, que l’HG s’est accompagnée d’une explication verbale donnée à la maman.