Anorexie

     La maman d’Isabelle, qui est déjà venue chez le praticien pour faire des séances d’Ortho-Bionomy® avec d’excellents résultats, lui demande s’il peut faire quelque chose pour sa fille qui a des troubles alimentaires : elle pèse 35 kg pour 1,65 m, elle a souvent mal au ventre avant d’aller à l’école. Ses parents sont très inquiets… Il répond que l’on peut toujours essayer.


     Il commence par une séance d’OB pour lui permettre de réguler les différentes tensions qu’elle ressent dans son corps. À la fin de la séance, Isabelle se sent très bien. Elle se met à parler, elle n’arrête pas de lui raconter sa vie : qu’elle voudrait être plus grosse, qu’elle a toujours peur pour ses contrôles à l’école, que sa grande sœur est partie au lycée et ne rentre plus entre midi et deux heures, que ses parents ne sont pas là pendant ce repas de midi, que maintenant c’est elle qui doit préparer le repas pour son petit frère (9 ans et elle 13) et qu’elle n’en a pas envie. D’ailleurs, elle reste le plus possible au collège pour pratiquer des activités durant la pause méridienne…


     Le praticien prend note de tout cela et réfléchit à la façon de formuler des phrases car il ne voudrait pas lui faire dire des mots auxquels elle n’aurait pas pensé comme « je suis anorexique ! » Finalement au TRM :

« Je m’appelle Isabelle » : →

« Je m’appelle Valérie » :↓

« J’ai peur pour l’école » : ↓

« J’ai peur pour mes contrôles » : ↓↓

     Isabelle répète cette phrase jusqu’à ce que son bras résiste. Cela l’amuse mais elle est très surprise d’observer la différence de force dans le bras avant et après, lorsque son bras résiste, aussi bien pour la peur des contrôles que pour la peur d’aller à l’école qu’elle n’a pas évoqué et.


     Le praticien lui propose de continuer avec d’autres concepts. Elle accepte.

« J’ai confiance en moi » : →

« J’aime ma soeur » :→

« J’aime mon frère » : ↓

« Je m’aime » : ↓

     Le praticien a hésité avant de lui faire prononcer la phrase j’aime mon frère ou ma soeur car il avait peur de la traumatiser. Mais cela lui semblait très important à dire, et Isabelle n’a semblé aucunement gênée ni par le test ni par la réponse au test.


    HG avec : « j’aime mon frère ». Lorsque le bras résiste, nous testons « je m’aime » et le bras résiste également alors qu’Isabelle n’a pas répété cette phrase.


     Isabelle semble en pleine forme en me quittant et la maman est très contente.

     L’après-midi, sa maman me rappelle pour me dire qu’elle n’en croit pas ses yeux, ni aucun membre de sa famille : Isabelle n’a pas mangé à midi, elle a dévoré !


     Depuis Isabelle remange normalement, cela fait déjà un an… Elle a repris 2 kg, et cette année, elle s’occupe avec plaisir du repas de midi de son frère et les conflits sont apaisés.

     Il me semble qu’Isabelle s’en voulait de la jalousie qu’elle éprouvait envers son frère et s’auto punissait par ses troubles digestifs, son anorexie. Le travail en HG «j’aime mon frère» a dû la ramener à un événement qui l’avait marqué, peut-être tout simplement que le petit frère lui avait fait perdre une partie de l’attention de sa maman. L’HG a permis à son inconscient de se mettre en rapport avec cela, et de l’accepter et ainsi, il n’y a plus de blocage, le petit frère peut être aimé… et elle n’a plus à se punir de ne pas aimer son petit frère.


     Chaque personne a son histoire et, comme vous avez pu le voir, les mêmes effets peuvent avoir des causes très différentes. Le TRM est très intéressant pour rechercher ce qui perturbe la personne qui est là.