Etat dépressif

    Bernadette, soixante-dix ans consulte régulièrement pour des douleurs ostéo-articulaires: sciatiques, douleurs de la colonne, des genoux, des pieds, des bras… Elle est soulagée momentanément, mais les douleurs reprennent ensuite.

 

    En février dernier elle dit au thérapeute que son médecin traitant lui a prescrit des antidépresseurs, mais qu’elle ne veut pas les prendre. Elle a toujours ses douleurs et ressent une grande fatigue.

 

    Le praticien propose alors un travail en HG que la patiente accepte. Pendant la discussion, la patiente évoque ses difficultés conjugales : son mari est difficile à vivre, rien n’est jamais bien, il critique tout et tous et cela depuis des années ! Le praticien ne peut malheureusement travailler qu’avec la patiente… Mais si on ne peut changer le mari, on peut travailler sur les répercutions que provoque son attitude chez sa femme. Au TRM, ce qui fait le plus diminuer la force musculaire du bras c’est : « manque de reconnaissance ». Le travail en HG va donc porter sur le manque de reconnaissance.

 

    A la consultation suivante, la femme dit que son mari voit tout en noir, l’accuse de tout. Au TRM, ce qui fait baisser le plus l’énergie de la patiente, c’est «incompréhension de mon mari», un ressenti aussitôt traité en HG.

 

    Une autre consultation est consacrée entièrement à soigner ses douleurs par l’Ortho-Bionomy.

 

    La patiente commence à se sentir mieux, mais elle parle de sa peur du changement. En HG sera traité «peur de l’inconnu».

 

    Enfin, à la dernière séance l’HG portera sur «acceptation».

 

 

Voici le témoignage de la patiente :

 

     «En début d’année, j’étais fatiguée, lasse sans entrain, le moral à zéro, la mise en route le matin très difficile. Je me traînais toute la journée.

     «Mon médecin traitant m’a prescrit un traitement antidépressif que je n’ai pas pris, refusant d’entrer dans cette spirale.

     «Après plusieurs interventions en HG, j’ai commencé à remonter la pente en reprenant petit à petit un certain tonus, mais aussi un mieux être, plus d’allant, de moral, moins de douleurs physiques.

     «La vie conjugale m’épuisait moralement. Après échange avec le thérapeute, j’ai commencé à comprendre qu’on ne peut pas changer l’autre (le mari), que lui aussi avait ses difficultés (beaucoup de non-dits).

     «Une certaine sérénité m’envahit maintenant et j’arrive à prendre la vie comme elle vient, ce qui n’est pas toujours facile. Je ne me laisse plus culpabiliser et je m’affirme sereinement».

 

 

 

    Douleurs physiques et psychiques sont souvent intriquées et si on peut soulager la douleur psychique, les douleurs physiques sont plus faciles à supporter.

    Il y a l’événement stressant, sur lequel généralement nous ne pouvons pas faire grand-chose et le stress, c’est à dire notre réaction à l’événement stressant, sur lequel nous pouvons agir : nous pouvons relativiser les événements, prendre de la distance, les accepter et ne plus nous en rendre malades.