Douleurs persistantes

     Rosalie a reçu des séances d’OB pendant presque un an. Elle était venue pour des douleurs cervicales et dorsales après une chute quelques mois auparavant. L’OB lui apporte des changements et des améliorations, mais les douleurs revenaient toujours au bout d’un certain temps, Rosalie avait déjà évoqué une mauvaise chute sur la tête dans l’enfance, aussi, devant la chronicité des douleurs, le praticien lui propose de travailler en HG.


     Après avoir effectué le test du prénom, praticien et patiente commencent la recherche :

« Mes douleurs » : ↓ (le bras chute, perte d’énergie, la douleur la perturbe)

« Ma chute est à l’origine de mes douleurs » : ↓↓ (le bras tombe plus)

« La chute » : ↓↓↓ (le bras tombe complètement)

     Rosalie commence à répéter « la chute », à haute voix, pendant que le praticien se met en état de « présence ». Presque instantanément, Rosalie revoit des images de sa chute, puis elle ressent des sensations physiques : une compression au niveau du plexus, la sensation que son corps se plie vers le plexus, l’impression que son corps s’abaisse ou descend, et celle de devenir de plus en plus petite.


     Rosalie s’arrête brusquement de répéter, elle a eu la sensation de perdre l’équilibre et a cru qu’elle allait tomber. Elle se rassure rapidement et reprend le travail. Ses sensations physiques sont toujours présentes et importantes.


     Peu après, elle commence à ressentir des douleurs dans la nuque et le dos. Le mot devient de plus en plus difficile à répéter, les lettres se mélangent, elle bafouille un peu, s’arrête au milieu du mot… Mais malgré ses difficultés, Rosalie continue de répéter du mieux qu’elle peut.


     Une douleur dans les trapèzes et le reste du dos apparaît. La patiente explique brièvement que c’est une douleur qu’elle a ressentie pendant sa chute et pendant plusieurs années après. Cette douleur se répand ensuite un peu partout dans le corps. Rosalie ressent à nouveau des

sensations de déséquilibre « comme quand elle est tombée ».

 

     Enfin, le mot devient plus facile à répéter, les douleurs s’affaiblissent pour finir par disparaître. La patiente se sent à nouveau droite et équilibrée.


Nouveau TRM :

« La chute » : → (le bras résiste, il n’y a donc plus de perte d’énergie en évoquant la chute)

« Ma chute est à l’origine de mes douleurs » : →

« Mes douleurs » : →

     La patiente se sent fatiguée, comme vidée. Mais elle se sent bien, n’a plus aucune douleur et se trouve très équilibrée dans son corps.

     Rosalie a ressenti le travail d’HG pendant encore plusieurs jours après la séance.


     Rosalie revient consulter deux mois plus tard : elle n’a plus de douleur au niveau de la nuque et du dos, mais elle est très gênée par une douleur à la jambe qui survient surtout le soir quand elle se couche. Cela l’empêche de dormir et elle est obligée de prendre un antidouleur pour trouver le sommeil. Elle évoque également une douleur à la mâchoire et sur le côté du visage.

     Patiente et praticien décident de retrouver la cause de ces douleurs au TRM :

« Douleur à la jambe » : ↓

« Douleur à la jambe d’origine physique » :→

« Douleur à la jambe d’origine psychique » : ↓

Rosalie fait tout de suite le lien avec des soucis de famille, notamment avec ses soeurs. Au TRM :

« Peur du conflit avec mes soeurs » : ↓↓↓

     Rosalie répète donc cette phrase à voix haute. Elle a rapidement la sensation de s’abaisser, qui s’accompagne d’une brûlure diffuse à la cheville. Elle a ensuite une sensation de lourdeur, de poids qui se situe surtout du côté gauche du corps.

 

     Elle a l’impression que tout son côté droit « rentre » dans le côté gauche et même de n’avoir plus qu’un seul côté à son corps.

     Au bout de quelques minutes, elle ressent à nouveau sa jambe droite, mais elle est « comme du chewing-gum ».

 

Elle sent qu’elle s’enroule sur elle-même, elle se recroqueville.

 

     Des images apparaissent, Rosalie se voit au fond d’un puits dans le noir. Puis tout en se redressant physiquement, elle explique que tout est en train de devenir lumineux autour d’elle. Elle voit un rond lumineux sur le front entre les deux yeux.

     Elle ressent alors le besoin de bouger physiquement, de s’allonger.

     Des points douloureux surviennent dans son corps, surtout au niveau de la hanche et derrière l’épaule.

     Elle se sent très bien néanmoins et continue de répéter «peur du conflit avec mes sœurs».

Une fois les douleurs disparues, le corps rééquilibré, contrôle au TRM :

« Peur du conflit avec mes sœurs » : → (il n’y a plus de fuite d’énergie, le bras résiste)

« Douleur à la jambe d’origine psychique » : →

« Douleur à la jambe » : →

     De la même manière, sont testées « douleurs à la mâchoire » et ce qui fait le plus baisser le bras est : « douleur à la mâchoire d’origine spirituelle ». Ne trouvant pas comment aller plus loin, le praticien lui propose de répéter cette phrase.

     Le travail est très rapide, elle n’a pas beaucoup de sensations, hormis dans la mâchoire où elle ressent des fourmillements.

     Après le travail, contrôle avec la même phrase : →

La patiente se sent bien, mais une petite douleur persiste derrière l’épaule.

 

     Rosalie demande à reprendre très vite une autre consultation et revient la semaine suivante. Elle souhaite approfondir le travail de la dernière séance.


     Elle explique que les douleurs de la mâchoire et de la jambe sont encore là, mais plus de la même façon, plus diffuses, moins fortes. Elle évoque également sa prise de conscience quant aux causes psychiques de ses douleurs.

 

     En faisant le bilan de ses séances en Ortho-Bionomy et en Harmonisation Globale, la patiente trouve que ses douleurs ont changé, elle voit une bonne évolution par rapport à son corps physique, mais elle a aussi et surtout remarqué que sa vie quotidienne avait changé. Elle ne gère plus les situations qui se présentent de la même manière, elle prend les événements avec recul, et les gère plus efficacement. Elle se sent mieux psychiquement.

 

     À la deuxième séance, « peur du conflit avec mes sœurs » avait été traité en HG, aussi le praticien propose de continuer dans ce sens et fait tester :

« Mes sœurs » : ↓↓

 

     Une nouvelle HG est donc pratiquée en répétant ces mots. Comme pour les séances précédentes, Rosalie a tout de suite des sensations physiques ; des fourmillements dans les jambes, besoin de remuer pieds et jambes, et aussi une brûlure à la cheville, au niveau de la malléole externe.

     Rapidement sensations et mouvements disparaissent.

Nouveau test : le bras résiste bien.

Pendant le travail, le praticien a perçu le mot « colère » et propose à Rosalie de tester. Elle accepte en souriant :

« Colère » :↓↓↓

 

     Elle commence à répéter, mais s’arrête aussitôt : elle dit que pour elle le mot colère a plusieurs significations et souhaite les évoquer avant de faire le travail. Le mot lui fait penser à la fois à la colère qu’elle peut avoir vis-à-vis des autres (ses sœurs, sa famille…), mais aussi la colère qu’elle ressent contre elle-même parce qu’elle se trouve trop sensible, influençable, qu’elle n’ose pas dire les choses. Et enfin, « colère » lui rappelle qu’elle « n’ose pas se mettre en colère ».

     Le praticien prend note de toutes les facettes que revêt ce mot pour elle et l’invite à le répéter.

      Au bout de quelques instants, elle ressent une « boule à la gorge » qui la gêne, mais elle continue le travail. Elle a une sensation de lumière qui vient de l’intérieur de son corps et se diffuse tout autour d’elle. La boule dans la gorge disparaît.

     Un mouvement de balancier (gauche-droite) se met en place dans le haut de son corps et s’accélère. La patiente dit que ce mouvement lui fait penser « au mouvement de la main qui donne des gifles à répétition ».

     Elle perçoit de nombreuses couleurs qui défilent. Elles sont d’abord sombres, puis se modifient et deviennent de plus en plus lumineuses.

 

     Le balancier du haut du corps s’arrête mais Rosalie fait des mouvements circulaires avec ses jambes. La douleur (brûlure) à la cheville est toujours présente mais elle finit par disparaître aussi.

Nouveau test « colère » : le bras résiste très bien.

     La patiente se sent très bien, n’a plus du tout de douleur, se sent équilibrée, prête à affronter ce qui l’entoure.

Plusieurs remarques importantes à faire à propos du « cas » de Rosalie.


     Tout d’abord la complémentarité des traitements en HG, en OB, mais aussi avec d’autres formes d’ostéopathie, avec l’homéopathie, la médecine classique, les traitements de psychothérapie, etc.


     Si une pratique n’apporte plus d’amélioration, le TRM (test de réponse musculaire) permet de rechercher la cause du blocage et la pratique la mieux adaptée pour poursuivre le traitement. Pour cela, on pratique le TRM pour vérifier ce qui perturbe la personne, par exemple :


« Céphalées » : ↓ (le bras chute, perturbation)

« Céphalées, OB » : ↓ (le bras continue de chuter, l’OB ne permettra pas une importante amélioration des céphalées)

« Céphalées, OB » :→ (le bras est solide, l’OB améliorera les céphalées)


     Vous avez aussi pu remarquer la richesse des ressentis de Rosalie. Ce n’est pas toujours le cas, mais c’est intéressant. Cependant, même chez les personnes qui ne ressentent rien pendant le travail, la rééquilibration énergétique se produit… et une fatigue peut se manifester dans les jours suivants. De la même façon, ce n’est pas parce qu’on ne se souvient pas de ses rêves qu’on ne rêve pas.


     Les patients qui ne ressentent rien ou pas grand-chose ont autant d’amélioration que les autres. Simplement il ne faut pas arrêter trop tôt le travail et toujours vérifier que le bras est solide à la fin, sinon il faut poursuivre. Souvent, quand le travail est terminé, le patient a beaucoup plus de facilité à répéter sa phrase.


     Vous avez aussi noté que la première séance n’avait pas permis une amélioration suffisante. C’est souvent le cas, car les troubles présentés par le patient ont souvent plusieurs causes et c’est seulement quand elles sont toutes traitées que l’ensemble des symptômes disparaissent.


     Parfois aussi, un traitement du corps physique sera nécessaire : la cause psychique a été traitée, mais dans certains cas, le corps physique a besoin d’un traitement aussi, il a besoin d’être rééquilibré à son tour, le blocage a été levé, mais il faut aussi traiter les conséquences, en continuant le travail sur le corps physique ou la psychothérapie une fois que la mémoire ancienne a été reconnue et acceptée avec l’HG.


     De même un enfant dyslexique sera très amélioré par l’HG en lui faisant répéter par exemple «troubles de la lecture», mais il faudra continuer les cours d’orthophonie. Les progrès seront beaucoup plus rapides qu’avant la séance d’HG.


     Notez aussi, comme l’a découvert Rosalie, une origine psychique fréquente (et parfois même une origine spirituelle) dans les troubles physiques qui durent, qui ne cèdent pas au traitement qui paraît adapté.