Jean-Louis et ses T.O.C.
Jean-Louis est un électricien d’une quarantaine d’années. Il a toujours été anxieux, mais depuis près de quinze ans maintenant, il souffre de « TOC » : troubles obsessionnels compulsifs, à un degré très important :
Il devait vérifier son travail de la veille : dans l’armoire électrique qu’il avait posée, car il n’était pas sûr d’avoir bien serré tous les contacts ; alors il démontait pour vérifier. Mais le surlendemain, le même dilemme se posait, alors il démontait à nouveau…
Il en était arrivé à ne plus travailler que deux heures par jour : les six autres heures étaient consacrées à des vérifications…
Il est maintenant en invalidité…
Une amie l’amène au groupe où nous partageons nos difficultés dans notre travail, et où nous essayons de trouver des solutions.
Nous tentons d’évoquer la cause de ses TOC. Nous le faisons parler de sa femme, de son fils, de sa mère. Tandis qu’il évoque son père, nous ressentons un trouble. Nous lui demandons de nous en parler plus avant.
Son père est décédé quatre ans plus tôt, après plusieurs AVC (accident vasculaire cérébral). Nous notons que ce n’est pas le décès de son père qui l’a marqué, mais quelque chose qui s’est passé 15 ans plus tôt.
Et là, il nous parle d’un saignement de nez abondant chez son père, contre lequel il s’était senti démuni, impuissant. Avec sa mère, ils avaient alors fait appel aux pompiers qui l’avaient dirigé vers l’hôpital, où l’hémorragie avait été arrêtée. Mais pendant son hospitalisation, il a été
victime de son premier AVC. L’inconscient de Jean-Louis s’est imaginé qu’il était responsable des complications vasculaires qui avaient eu lieu à l’hôpital, car il n’avait pas su quoi faire lui-même pour arrêter l’hémorragie.
Et chaque fois qu’il montait un tableau électrique, il avait peur d’avoir mal fait et d’être responsable d’un incendie par exemple, parce qu’il n’avait peut-être pas bien serré les fils !
Son inconscient avait fait le lien entre le fait de ne pas avoir pu arrêter l’hémorragie (le courant) et l’état de son père qui s’était peu à peu dégradé à partir de ce moment-là.
Nous avons donc testé « je n’ai pas su arrêter l’hémorragie » : le bras baissait. Puis «TOC» : le bras baissait aussi, et enfin, « TOC car je n’ai pas été capable d’arrêter l’hémorragie ». Pour le traitement en Harmonisation Globale, nous avons fait répéter « je n’ai pas su arrêter l’hémorragie ».
Quelques jours plus tard, il a téléphoné disant qu’il se sentait revivre, qu’il n’était plus soumis aux TOC. Mais évidemment, il faut continuer le traitement sur ce terrain, encore très anxiogène.
Ainsi l’HG a pu délivrer un patient de ses TOC alors que, comme le disait lui-même Jean-Louis, ses nombreuses années de traitement en psychothérapie n’en avait
pas eu raison, « alors, ce n’est pas une soirée qui va y faire quelque chose… ». Il a consulté psychiatres, psychologues, pratiquant de nombreuses méthodes différentes, sans avoir
ressenti un tel résultat !