Découverte de l'homéopathie
À mon retour d'Afrique, j’ai renoué avec les amis qui avaient fait leurs études de médecine avec moi. La plupart étaient installés comme médecins généralistes. L’un d’entre eux, avec qui je m’entraînais autrefois pour les examens, s’était installé comme homéopathe ! Son choix me parut insensé parce que je le connaissais bien et savais que, comme moi, il avait réellement envie de guérir ses patients ! Pourtant, il optait pour une autre forme de médecine… Il en était même tellement emballé qu’il me donna un livre d’homéopathie consacré au traitement des maladies infantiles et une trousse d’échantillons de tubes homéopathiques. Surprise, mais ne voulant pas le vexer, j’ai accepté.
Dans l’attente de m’installer à mon tour, j’effectuais des remplacements de généralistes. C’est alors qu’une de mes filles âgée de 5 mois a déclaré une otite. Traitement antibiotique mais réaction allergique. Puis nouvelle otite, nouveau traitement antibiotique prescrit pas le pédiatre, troisième otite traitée par antibiotique selon la prescription d’un spécialiste ORL… et chaque fois des réactions allergiques aux antibiotiques. Pour la quatrième otite j’ai eu recours à l’homéopathie : guérison en une journée, pas de réaction allergique et pas de récidive !!!
Cette expérience m’avait donné l’envie de mieux connaître l’homéopathie, et c’est pourquoi je me suis inscrite à un premier stage d’initiation. Par la suite, je poursuivis la formation complète sous forme de week-ends à Paris pendant trois ans.
J’habitais un village de quarante habitants qui préféraient venir me consulter plutôt que de faire des kilomètres pour aller voir un autre médecin : « Vous êtes médecin, vous nous direz ce que nous devons faire me disaient-ils ». En échange je recevais les lapins, des confitures et autres denrées. J’ai ainsi pu soigner presque tous les habitants du village en me familiarisant avec la pratique de l’homéopathie.
À cette époque, j’avais déjà pris contact avec un groupe de médecins généralistes pour m’installer avec eux, mais devant l’efficacité de l’homéopathie et la possibilité de pouvoir agir préventivement en agissant sur le « terrain » du patient, pour le rendre plus résistant, j’ai préféré opter pour ce type de spécialisation et me suis installée seule en ville.
Cette expérience a remis en question beaucoup de choses pour moi : pourquoi nos médecins-professeurs-enseignants ne nous avaient-ils pas enseigné les véritables effets de l’homéopathie ? La seule réponse qui me venait à l’esprit en posant cette question était que visiblement, ils n’avaient pas pris le temps de l’expérimenter, sinon ils en seraient venus aux mêmes conclusions que moi ! Face à une méthode thérapeutique mal connue, ils avaient simplement répété ce qu’on leur avait dit à son sujet, sans vérifier par eux-mêmes. On peut noter à ce propos que, si un médecin expérimente l’homéopathie et reconnaît son efficacité, généralement, il devient lui-même homéopathe et se décrédibilise alors immédiatement auprès de ses confrères...
L’homéopathie est en effet toujours contestée par l’académie de médecine qui prétend qu’elle n’a qu’un effet placebo. L’effet placebo, c’est l’effet bénéfique ressenti par un patient quand il pense recevoir un produit actif, et ce même s’il ne reçoit qu’un produit neutre. C’est un effet qui joue une grande importance dans la guérison puisqu’il agit chez 30% des patients environ ! A noter que l’efficacité des médicaments classiques est, elle aussi, renforcée par l’effet placebo…
Une autre objection souvent faite à l’homéopathie concerne la dilution des produits qui, selon certains, est trop élevée pour conserver des molécules du produit de départ. Mais malgré l’absence théorique du produit dilué, ces produits sont encore actifs.
On peut relever à ce sujet qu’un rayon laser traversant une solution où un produit a été dilué de la même manière qu’un médicament homéopathique, n’a plus le même spectre que la solution de départ, et que le spectre se modifie selon l’élément dilué, même si théoriquement il n’y a plus de produit actif.
J’ai ainsi pratiqué l’homéopathie pendant plus de quarante ans, tout en la complétant par l’allopathie (la médecine officielle, apprise en faculté), quand c’était nécessaire, puis par les différentes approches que j’ai découvert par la suite : acupuncture, ostéopathie, Ortho-Bionomy®,…